L’Agence nationale de la sécurité routière peut démarrer
L’Agence nationale de la sécurité routière est sur les rails et s’apprête à démarrer ce mois de janvier 2020. Suite à sa création, la loi de Finances 2020 a supprimé deux Services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA), à savoir la Direction des transports routiers et de la sécurité routière et le Centre national des essais et homologation (CNEH). Les chantiers déjà entamés par ce dernier passent donc chez la nouvelle agence.
C’est prêt. L’Agence nationale de la sécurité routière (ANSR) va pouvoir démarrer ce mois de janvier 2020. L’organisme, dont le décret pris pour l’application de la loi n° 103.14 été adopté en septembre 2019 en Conseil de gouvernement, a été créé afin d’accélérer le déploiement de la stratégie nationale de sécurité routière à l’horizon 2026. Suite à la création de l’Agence nationale de la sécurité routière, la loi de Finances 2020 supprime deux Services de l’État gérés de manière autonome, à savoir la Direction des transports routiers et de la sécurité routière et le Centre national d’essais et d’homologation.
Cette nouvelle Agence, qui remplace le Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC), dispose de prérogatives plus élargies, dont celles du CNEH. Autrement dit, l’ANSR est également chargée de délivrer les permis de conduire, les cartes grises et de contrôler les centres de visite technique, entre autres. L’agence contribuera également à l’élaboration de projets de textes réglementaires en relation avec le domaine de ses compétences.
«C’est une réelle modernisation. En tant qu’importateur de véhicules américains, nous attendons avec impatience l’aboutissement du projet relatif à la création du Laboratoire nationale des essaies et homologations, mais aussi la finalisation des négociations pour l’adhésion du Maroc au Forum mondial de l’harmonisation des règlements sur les véhicules», explique au «Matin-Éco» Youness Faycal, importateur d’une marque américaine de deux et 3 roues. «Ceci permettra au référentiel technique d’homologation des véhicules au Maroc de s’aligner sur les normes de Genève. Cette adhésion, qui devait être finalisée en 2019, ouvrira le marché marocain à de nouveaux constructeurs et enseignes et permettra à ces derniers de cibler, depuis le pays, de nouveaux marchés», soutient notre source.
Un grand changement donc pour les professionnels, qui attendent également que l’ANSR accélère l’alignement du pays sur les normes anti-pollution européennes actuelles, au lieu de celles datant de 2010 toujours en vigueur. L’ANSR, dirigée par Benacer Boulaajoul, qui occupait le poste de secrétaire permanent de l’ex-CNPAC, sera dotée des moyens financiers adéquats, lui permettant de mener à bien ses missions. Outre le budget de l’État, elle bénéficiera des recettes dégagées par le recouvrement des impôts et taxes relatifs aux services qu’elle assurera ainsi que des amendes recouvrées suite aux infractions au Code de la route.