Avant de Prendre le Volant
Avant de prendre la route, il faut penser à tout. Faites le point sur vos attitudes et sur vos habitudes. Si certaines précautions sont sans doute déjà ancrées dans vos gestes quotidiens, d’autres, tout aussi essentielles, échappent peut-être à votre vigilance. Là est le danger ! Aucun facteur de risque ne doit être négligé.
Préparez votre véhicule, c’est essentiel
Lorsqu’il s’agit de faire de longs trajets, quelques règles de base de prévention routière s’imposent. Vérifiez l’état de votre véhicule :
Contrôlez les niveaux
Inspectez l’usure des pneus
Vérifiez la pression des pneus : sous-gonflé ou sur-gonflé, un pneu peut provoquer des accidents mortels
Vérifiez le fonctionnement des feux de signalisation
Assurez-vous de la stabilité de votre véhicule.
Assurez-vous de bien voir et d’être vu :
Nettoyez votre pare-brise et vos vitres
Vérifiez l'état de vos essuie-glaces et le niveau du liquide lave-glace
Contrôlez le bon fonctionnement et la propreté de vos feux de signalisation
Equipez-vous d'un gilet de sécurité et d'un triangle de pré-signalisation
Si vous êtes chauffeur de transport en commun, soyez conscient que la vie de dizaines de personnes est entre vos mains.
Préparez-vous
Préparez-vous même si vous avez l’habitude car l’habitude peut entraîner une baisse de la vigilance et un excès de confiance générateur d’imprudences.
Préparez bien votre itinéraire
Ne conduisez pas sous l’effet de médicaments qui altèrent la vigilance
Adaptez votre voyage en fonction des intempéries
Adaptez toujours votre conduite aux conditions météorologiques.
La pluie
En cas de pluie, ne fixez pas d’heure d’arrivée. Une vitesse trop élevée peut entraîner des risques de dérapage, donc des accidents. La chaussée mouillée réduit l’adhérence des pneus. Prévoyez toujours d’adapter votre vitesse à l’état de la route.
Le brouillard
Parce qu’il réduit de façon significative la visibilité, et notamment la perception des distances, le brouillard est particulièrement dangereux sur route.
Si du brouillard est à craindre, voire s’il est annoncé, différez votre départ.
N’oubliez pas que sur l'ensemble du réseau routier et autoroutier, en cas de visibilité inférieure à 50 mètres, les vitesses maximales sont abaissées à 50 km/h.
Réduisez votre vitesse en fonction du manque de visibilité et utilisez vos feux de brouillard.
Bouclez systématiquement votre ceinture
A partir de 20 km/h un choc subi sans ceinture peut être mortel
En voiture, une place = 1 ceinture
La ceinture n’est pas une option, c’est une obligation !
La ceinture de sécurité permet d’éviter que l’occupant soit éjecté à l’extérieur ou projeté à l’intérieur de l’habitacle, ce qui peut être fatal. De plus en plus efficace, la ceinture résiste aujourd’hui à une force de plus de trois tonnes.
Lors d’une collision à 50 km/h, ne pas porter sa ceinture revient à faire une chute du 3e étage d’un immeuble. Le poids se trouve multiplié par 33. Une personne de 75 kg devient ainsi un projectile de 2,5 tonnes.
Ainsi un passager arrière non attaché, y compris s’il s’agit d’un enfant, ne met pas seulement sa vie en danger. En cas de collision, il risque d’être propulsé contre le siège avant et de blesser – ou de tuer – son occupant.
NOS CONSEILS
Habituez-vous à boucler votre ceinture de sécurité avant même de mettre le contact de votre véhicule. En développant ce réflexe à ce moment, vous n’oublierez jamais votre ceinture.
Si vous transportez des passagers, demandez-leur de boucler leur ceinture. Ne démarrez que lorsque tous les passagers sont attachés.
Si la ceinture vous gêne, prenez le temps de bien la positionner avant de partir. N’utilisez jamais une pince ou un système pour détendre la ceinture. En cas de choc, son efficacité en serait considérablement diminuée.
Assurez-vous que votre ceinture est placée selon le schéma ci-dessus. Si vous êtes amené à descendre de voiture fréquemment, le fait de détacher et rattacher votre ceinture peut vous sembler fastidieux … S’asseoir sur la sangle basse, c’est n’être plus protégé.
Même pour un trajet très court, bouclez votre ceinture. Ne pensez pas que les accidents surviennent uniquement sur les longs trajets. Toute distance à parcourir présente des dangers potentiels.
Adoptez la bonne position de conduite
Bien conduire, pouvoir se concentrer sur la route, ça commence par l’adoption d’une bonne position assise au volant.
Les mains se positionnent sur le volant à 10h10, bras légèrement fléchis.
Le dossier du siège est réglé presque à la verticale, afin que le dos reste droit.
L’assise du siège est reculée de sorte que les jambes sont presque tendues.
Le sommet du crâne doit être presque à la même hauteur que le haut de l’appui-tête, qui doit être rapproché à moins de 6 cm de votre tête.
Voyagez sereinement avec des enfants
Utilisez un siège enfant adapté.
L’accélération due à l'impact transforme un enfant de 18 kg en un projectile de 20 fois sa masse, soit de 360 kg ou l'équivalent d'une grosse moto de route. L’enfant peut alors être propulsé contre le siège avant, le tableau de bord, le pare-brise, un autre passager, ou même être éjecté à l’extérieur du véhicule.
Il est impératif de faire voyager un enfant dans un siège adapté à son âge.
Correctement installé, il réduit jusqu'à 70 % les probabilités de décès et de blessures graves.
Verrouillez la sécurité à bord
Enclenchez la sécurité enfant (verrouillage de la portière).
Fermez la vitre de son côté.
Ôtez tout objet de la plage arrière : en cas de freinage, ce sont de redoutables projectiles.
Prévoyez des pauses
Repérez en amont vos lieux de pause : une aire de repos équipée pour les enfants, un site touristique à visiter, un coin agréable pour déjeuner ou pique-niquer…
« C’est quand qu’on arrive ? »
Pour que le trajet ne se transforme pas en un enfer d’impatience à l’arrière, prévoyez :
des occupations : musique, petits jeux, DVD, jouets légers et souples à pièces non détachables (rien de pointu ou coupant) ;
de quoi grignoter et boire pour faire diversion et en cas de contretemps (embouteillage, panne, etc) ;
pour les bébés, en été, pensez à emporter un brumisateur et une moustiquaire. Idéalement, un adulte passe à l’arrière pour occuper les enfants.
LES CONDUITES A RISQUES
L’ALCOOL
1 accident mortel sur 3 est causé par l’alcool
On passe à plus d’1 sur 2 les nuits de week-end. En soirée, amusez-vous, mais pas sur la route… et rentrez EN VIE.
Le risque d’accident augmente en fonction de l’alcoolémie. A 0,5 g/l, le risque d’être impliqué dans un accident mortel est multiplié par 2, par 10 à 0,8 g/l et par 35 à 1,2 g/l.
L’alcool est un « faux ami » : parce qu’il rend euphorique, l’alcool procure une confiance en soi excessive (donc dangereuse) et modifie la perception des risques. D’autres effets présentent un danger pour la conduite : allongement des temps de réaction, difficulté à prendre des décisions et à adapter la conduite aux circonstances, troubles de la vision, défaut de coordination et de synchronisation des gestes.
NOS CONSEILS
À chaque sortie, désignez ce qu’on appelle un « capitaine de soirée », celui qui s’engage à ne pas boire d’alcool parce qu’il sait qu’il va devoir conduire.
Loin d’être un trouble-fête, quelqu’un qui ne veut pas ou plus boire fait preuve de responsabilité et doit être encouragé. Acceptez sa décision.
En tant qu’hôte, vous avez aussi des responsabilités : veillez à ce qu’il y ait toujours des boissons sans alcool sur la table pour vos invités. Si l’un de vos amis a trop bu, hébergez-le, faites-le raccompagner par une personne sobre ou bien appelez un taxi.
Si vous êtes passager : ne montez pas avec un conducteur qui conduit dangereusement ou qui a bu, même s’il s’agit de votre conjoint ou d’un ami. Au contraire, empêchez-le de prendre le volant, pensez aux éventuelles conséquences…
Un doute sur votre alcoolémie ? Testez-vous en utilisant un éthylotest NF chimique (ballon) ou électronique.
LES STUPÉFIANTS
230 : c’est le nombre de décès imputables au cannabis chaque année sur la route, dont une grande part à moins de 25 ans.
Les effets du cannabis se cumulent à ceux de l’alcool. Le conducteur qui a consommé les deux a 14 fois plus de risques d’être responsable d’un accident mortel que s’il n’a consommé ni l’un ni l’autre.
L’usage de drogues illicites n’est pas un phénomène marginal .Le cannabis altère la vision, l’audition et les capacités de coordination. Le temps de réaction s’allonge, la capacité de contrôle d’une trajectoire s’amoindrit et la réponse en situation d’urgence se détériore. Certains types de cannabis à forte teneur en principes actifs peuvent provoquer une véritable ivresse.
Certaines drogues, comme l’ecstasy ou la cocaïne, entraînent temporairement une euphorie et une excitation qui masquent la fatigue, mais aussi un sentiment de bien-être et de toute puissance qui peut pousser le conducteur à prendre des risques.
NOS CONSEILS
Cannabis (encore appelé herbe, haschisch, marijuana), ecstasy, héroïne, cocaïne... Il n’y a pas de drogue inoffensive : toutes produisent des effets incompatibles avec la conduite, car elles modifient le comportement du conducteur. Que vous soyez cycliste, automobiliste ou en scooter, ne consommez pas de drogue avant de conduire.
Au volant, les effets des drogues sont d’autant plus néfastes que le conducteur qui en a consommé n’a généralement pas conscience de la diminution de ses capacités. Si l’un de vos proches a consommé des drogues, dissuadez-le de prendre le volant. Ne montez jamais avec un conducteur qui a consommé des drogues.
Spécial deux-roues
Scooter, moto
L’utilisation d’un deux-roues nécessite un respect particulier de certaines règles de base : bien s'équiper et entretenir son scooter ou sa moto. Un scooter, une moto, c’est comme une voiture, ça s’entretient et se contrôle régulièrement.
Se protéger en portant un casque homologué et correctement attaché. Le casque simplement posé sur la tête ne protège de rien.
Si transporter un passager est autorisé, lui aussi doit porter un casque et l’attacher.
S’intégrer dans le trafic routier en évitant de slalomer entre les voitures, ne jamais dépasser par la droite, respecter la signalisation, informer les autres usagers des changements de direction.
Vérifier l'allumage des feux de croisement. Ils sont obligatoires et permettent d’être plus visible de l'ensemble des autres usagers de la route.
Vélo
A vélo, comme sur tout autre moyen de locomotion, il y a des règles à respecter :
Si le passager a moins de 5 ans, ce siège doit être muni de repose-pieds et de courroies d’attache.
Vision du conducteur. Faites-vous voir.
Le soir, rendez-vous visible par un gilet auto-réfléchissant.
A moto, à scooter ou à vélo : soyez conscient que les équipements sont votre seule protection !