Pendant la Conduite
De retour de soirée, pensez-vous systématiquement à votre taux d’alcoolémie et à ses conséquences sur vos réflexes ?
Faites-vous toujours une pause lorsque vous vous sentez fatigué ?
Bref, évaluez-vous tous les risques que vous encourez sur la route ?
Un conducteur responsable doit éviter les conduites à risques.
LA VITESSE
1 accident mortel sur 5 est dû à une vitesse excessive.
Respectez les limitations de vitesse, car rouler vite c'est :
Réduire son champ de vision ;
Augmenter la distance d'arrêt ;
Provoquer fatigue et perte de vigilance ;
Augmenter le risque de perte de contrôle du véhicule ;
Accroître la probabilité d'être tué tout simplement !
La vitesse est à la fois un facteur déclencheur de l’accident, mais aussi un facteur aggravant. Elle est à l’origine d’accidents car elle réduit les possibilités de manœuvrer à temps, et elle aggrave leurs conséquences car plus la vitesse est élevée, plus le choc est violent.
La vitesse augmente le nombre d’informations transmises au cerveau qui éprouve des difficultés à toutes les percevoir et à les analyser. Des informations capitales sont alors négligées, telles que la présence d’autres usagers ou de panneaux de signalisation et la fatigue s’installe plus vite.
Avec la vitesse, le regard se focalise droit devant, au loin, et la vision périphérique devient moins nette. Il devient difficile de distinguer d’éventuels dangers sur les côtés.
La distance d’arrêt augmente considérablement avec la vitesse, et de façon non linéaire. La distance parcourue pendant le délai incompressible de réaction – 1 à 2 secondes avant même de freiner – s’accroît. La distance d’arrêt est ainsi de 26 m à 60 km/h, et de 78 m à 100 km/h, soit 3 fois plus.
DISTANCES D’ARRÊT EN FONCTION DE LA VITESSE
NOS CONSEILS
Adaptez constamment votre vitesse à votre environnement (voies de circulation, conditions météo…).
Rappelez-vous que les limitations de vitesse sont des maxima à ne pas dépasser et non des vitesses moyennes de circulation
Entre deux véhicules, la distance de sécurité minimale à respecter est égale à la distance parcourue pendant 2 secondes. Sur autoroute à 120 km/h, cela correspond à deux bandes blanches latérales du côté droit.
LE TÉLÉPHONE
Téléphoner en conduisant, c’est 5 fois plus de risques d’avoir un accident.
1 accident sur 10 est désormais associé à l’usage du téléphone pendant la conduite.
Le sur-risque est maximal au moment où le conducteur décroche son téléphone, souvent dans l’urgence. L’attention n’est alors plus portée sur la conduite. Ces nouveaux usages sollicitent encore davantage les capacités d’attention du conducteur (lire un message prend du temps, pendant lequel le regard du conducteur se détourne de la route) et sont donc encore plus dangereux.
En cas d’imprévu, votre temps de réaction augmente de 50 % en moyenne, si vous êtes en train de téléphoner. La distance d’arrêt est donc plus grande et le choc plus violent.
En téléphonant, VOUS tenez moins compte des éléments qui vous entourent. Alors mettez votre téléphone sur messagerie. Et ne manipulez pas votre messagerie en conduisant !
Téléphoner au volant change votre comportement sur la route :
Diminution des contrôles dans vos rétroviseurs et des angles morts ;
Tendance à zigzaguer et à mordre la ligne ;
Moindre attention portée à la signalisation et aux autres usagers
Augmentation du temps de réaction (de 30 à 70%).
Le téléphone, même avec une oreillette ou un kit mains libres, modifie le comportement et la capacité de réaction. Lors de la conversation, le conducteur se focalise sur le devant de la route, regarde moins souvent dans ses rétroviseurs et sur les côtés, fait moins attention à la signalisation et aux autres usagers... et ce, qu’il ait ou non l’habitude d’utiliser un portable, et quel que soit son âge. Le véhicule tend à ralentir légèrement et à zigzaguer : il franchit la ligne médiane plus souvent.
Envoi de SMS ou MMS, consultation de mails, d’appli ou d’Internet sur Smartphone, écoute de musique (surtout pour les deux-roues) :
NOS CONSEILS
Ne téléphonez jamais en conduisant. Bien sûr, pas d’envoi de SMS, MMS ou mails non plus.
De préférence, éteignez votre téléphone avant de partir, ou mettez-le sur messagerie.
Si vous êtes accompagné, demandez à un passager de répondre à votre place.
Pour effectuer un appel ou récupérer vos messages, arrêtez-vous dans un lieu adapté, c’est-à-dire ni sur la bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute, ni en double file ou au feu rouge en ville.
Si vous téléphonez à quelqu’un et vous apercevez qu’il est au volant, mettez fin de vous-même à la conversation.
FATIGUE ET SOMNOLENCE
Sur autoroute, 1/3 des accidents mortels sont dus à la somnolence.
La somnolence au volant : sachez reconnaître les signes d’alerte et faire une pause dès leur apparition.
Dès ces premiers signes, et même s’il ne vous reste que peu de kilomètres à parcourir, arrêtez-vous rapidement. Dans tout les cas, une pause est indispensable toutes les deux heures. Sur autoroute, une aire de repos est à votre disposition toutes les 20 minutes environ.
Au-delà de 17 heures d’affilée sans sommeil, les réflexes du conducteur diminuent autant que s’il avait un taux d’alcool de 0,5 g/l dans le sang.
1 conducteur sur 2 réduit son temps de sommeil habituel au moment des départs en vacances pour avancer l’heure du départ et/ou pour préparer le chargement du véhicule.
NOS CONSEILS
Partez reposé : évitez les nuits trop courtes ou les horaires décalés avant un long trajet.
Méfiez-vous de certaines heures de la journée. Le début d’après-midi (13 h – 15 h) et le milieu de la nuit (2 h – 5 h) sont les moments les plus propices à l’endormissement.
Faites des pauses fréquentes : de 10 à 20 minutes au moins toutes les deux heures. Marchez, aérez le véhicule et si possible, passez le volant à un autre conducteur.
Ne luttez surtout pas contre le sommeil. S’agissant d’un besoin physiologique irrépressible, le combat est perdu d’avance. Arrêtez-vous et dormez.
Pendant votre trajet, dès les premiers signes de somnolence, arrêtez-vous dans un endroit calme et tranquille, étendez votre siège, écoutez votre musique détente, ne cherchez pas à dormir à tout prix, relaxez-vous au maximum et surtout ne dépassez pas 15 minutes (il est difficile de sortir d’un sommeil plus long).
Avant de reprendre la route, étirez-vous, faites quelques pas, aérez votre véhicule, buvez un grand verre d’eau ou un café. Vous pouvez repartir. Rendez-vous dans 2 heures pour une nouvelle pause.
VOYAGER AVEC DES ENFANTS
Veillez à ce que votre enfant reste attaché tout le long du trajet.
Habituez-le à descendre systématiquement du côté opposé à la circulation.
Au moins toutes les 2 heures, la pause s’impose !
Deux heures sont un maximum. N’hésitez pas à vous arrêter plus souvent. Sentir que les enfants s’énervent est un bon indice pour savoir qu’il est temps de faire une vraie pause d’au moins une quinzaine de minutes. Laissez alors votre enfant se défouler.
Spécial Piétons, Seniors et Professionnels
Piétons
En l’absence de passage pour piétons, lorsque vous voulez traverser, choisissez un endroit où vous voyez bien des deux côtés et où vous êtes bien visible de tous les conducteurs. Evitez notamment de traverser entre deux voitures en stationnement, à proximité d’un virage...
Avant de traverser, attendez sur le trottoir ou l’accotement, et non sur la chaussée.
L’autoroute est une voie de circulation à hauts risques : ne la traversez pas ! Empruntez les passages ou passerelles prévus à cet effet… même s’ils sont un peu éloignés. Mieux vaut perdre quelques minutes, mais garder la vie sauve.
Ne faites jamais demi-tour au cours d’une traversée. Les automobilistes ne s’attendent jamais à une telle situation.
Sur le trottoir, certains endroits peuvent présenter un danger, en particulier les sorties de garage ou de parking. Ne vous laissez pas surprendre !
Distrait par sa conversation (ou sa musique), le piéton ne participe plus attentivement à la circulation routière et n'entend pas arriver les véhicules. Limitez donc l’usage de ces appareils quand vous marchez dans la rue.
Pour être mieux vu au crépuscule ou la nuit, portez de préférence des vêtements de tissu rétro réfléchissant,
Commencez l’éducation routière de votre enfant dès la maternelle. Montrez-lui comment marcher sur le trottoir, traverser et repérer les dangers.
L’apprentissage de la circulation doit se faire le plus tôt possible (dès 3 ans), et il doit se faire dans la rue, au quotidien, par l’observation et l’explication.
Seniors
Avec l’âge, les réflexes et les facultés sensorielles ont tendance à s’amenuiser. C’est un constat qu’il faut prendre au sérieux afin de ne pas mettre en danger sa vie et celle des autres.
La prise de certains médicaments peut affecter votre conduite. Parlez-en à votre médecin et/ou à votre pharmacien. Ils doivent vous donner une information claire sur les effets secondaires possibles des produits prescrits, et sur votre capacité à conduire un véhicule.
Professionnels
Première cause d’accident mortel au travail le risque routier est un risque professionnel à part entière. L’anticiper, c’est éviter des conséquences dramatiques.
Dans une entreprise, les responsables doivent sensibiliser l’ensemble du personnel au respect des règles concernant l’alcool au volant, les limitations de vitesse, le port de la ceinture de sécurité, l’utilisation du téléphone…
Sécurité, entretien et adaptation à l’usage sont les maîtres mots des véhicules utilisés dans le cadre professionnel afin d’éviter que ces outils de travail deviennent des dangers pour leurs utilisateurs.