Notre objectif, atteindre 2000 morts sur nos routes d'ici 2030 
3499 morts à peu près par an sur nos routes, ce n'est nullement une fatalité
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Leila Kettani - dimanche 8 janvier 2017 19:10

"Il faut que tu sois forte"...........Six petits mots, pour m'apprendre que ma fille (pas encore 17 ans) venait de décéder la nuit de samedi à dimanche 20 mai 2012, vers 2h00 du matin, dans un accident de voiture, survenu sur l'autoroute Rabat Casa à hauteur de Mohammedia. 

Six petits mots, gravés à jamais dans ma mémoire,dans ma chair, dans mon cœur. Six petits mots qui ont bouleversés ma vie. 

Pire encore, mon fils de 12 ans était aussi dans cette voiture, gravement blessé. Destin brisé,enfance envolée. Les heures et les jours qui ont suivis ne ressemblent à rien.... clinique, morgue, cercueil plombé, cimetière, clinique......... Incompréhension, Accablement,Effondrement, Rage et Colère. 

Je me suis rendue, bien plus tard, sur les lieux de l'accident pour essayer de comprendre......horreur, cauchemar, absurdité, aberration.Il n'y avait rien à comprendre si ce n'est la folie et l'imprudence des conducteurs ce soir là.....

Aujourd'hui j'évite cette autoroute et quant je suis obligée d'y passer......angoisse, détresse et tourment. 

Ce témoignage, à la demande de mon ami Ali, juste pour que vous n'ayez jamais à entendre ces six petits mots, juste pour que voussoyez prudents au volant, juste pour que vous sensibilisiez vos proches, votre entourage et vos amis sur les dangers de la route en général. 

Le plus dur ce n'est pas pourceux qui s'en  vont mais pour ceux qui restent............!

Ali Bouallou - mercredi 7 août 2013 12:29

Il était 8h du matin. Je reçois un appel pour m'annoncer que mon meilleur ami, l'ami que je n'aurai plus, mon (petit) frère...n'était plus. Je ne crois pas mes oreilles. Affolé, je passe quelques coups de fil, je rappelle. Dans ma folie, j'appelle son numéro qui sonne dans le vide bien évidemment. Je sors comme un fou de chez moi pour aller chez lui. Il y avait foule. Pas de doute, il est parti. Je ne le reverrai plus. Si, une dernière fois avant son enterrement. Je passe la demi-journée devant sa dépouille. Les gens défilent devant moi. Entre mes larmes je devine ses proches, ses ami(e)s, ses amours. Tout le monde est attristé. Une ambiance des plus horribles d'un papa désemparé et d'une maman effondrée pleurant à chaudes larmes son petit dernier. C'était un garçon extrêmement gentil, d'une bonté sans pareille et d'un sens unique de l'amitié. Je pense souvent à lui et à notre grande amitié qu'un accident de la route a rompu. Je suis passé outre les conditions de son accident. La chose la plus évidente est qu'il n'est plus là. Le manque est terrible pour moi et il l'est davantage pour ses proches. Adieu Rachid, Adieu mon frère! 

Près de 3200 morts en 2022